du bleu au gris

Si les aubes pluvieuses d’hiver laissaient une tache sur le monde,
il faudrait, des doigts gourds dont la pâleur a rongé l’engelure,
l’étaler – et prolonger la vie d’un souffle bleui
plus chaud pourtant que le cœur d’un nouveau né,
comme pour s’aventurer d’un pas de plus sur la passerelle vide
et surseoir à la forme comme le gris l’estompe ;
et savoir aussi : l’ange est un chien déchu qui s’évanouit
comme un drap dans l’eau bleu-grise
comme un mouchoir dans le vent.

Publié par

Petit être

"je suis un être / entouré des forces magiques / de toutes choses / là où je marche / un phoque respire / un morse hurle / une perdrix des neiges jacasse / un lièvre se blottit / moi petit être / entouré des forces magiques / de toutes choses / un être minuscule / ne sachant rien faire / ridicule et bon à rien"

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s