et mu par le rêve comme par un vent
on s’élève dans le cœur
on revient
jusqu’au au pied des glaciers
rien n’a changé rien ne s’efface
de ce qu’on abandonnât
des deuils surmontés
à force de larmes, de sacrifices
toujours à cette altitude
entre les roches noires
et les neiges mourantes
fleurissent les gentianes nivales
des fleurs de ciel
si belles et si claires
qu’elles colonisent la peau
et envahissent les yeux
je ne suis plus qu’une gentiane
prisonnière de sa couleur
et si tu me distilles
une goutte d’alcool amer