quand on se lasse des feux d’artifice
du cabotage de l’avoir au charme des vitrines
on peut revenir à la rouille, à la pluie, à la boue
ici les forêts sont grandes et les voisins taiseux
vaquent au faire et font leur bois
mais je ne puis
je guette les voix d’outre-tombe
les lumières d’un phénix
et comme rien ne vient je m’aventure
sur la face cachée de la lune
en quête des centaures
transneptuniens
pour les suivre au plus loin, au plus noir, au plus froid
et sur la dernière poussière des nuages extérieurs
interroger vainement l’abîme
quand on se lasse des feux d’artifice
du cabotage de l’être au charme des étoiles
on peut revenir à la rouille, à la pluie, à la boue
ici les forêts sont grandes et les voisins taiseux
vaquent au faire et font leur bois