on se croyait
danser dans l’azur
funambule stratosphérique
mais l’eden et la hantise
n’étaient que jonglerie
une acrobatie vaine
et ce fut la chute
– la diffraction du spectre
la dispersion du pers
un miroir qui éclate
des aiguilles d’argent
jonchent le marécage
le remugle des brumes
on sait maintenant
la vouivre n’était qu’un mirage
et le reste une illusion
demeure un feu follet
une flammèche errante
qui saute et vacille
mais la voici qui s’éloigne
se perd dans la brume
… à quoi bon ?
une fantaisie de méthane
se moque bien qu’on la suive
et d’isis les membres sont perdus
alors on hausse les épaules,
on embrasse de la brume
la langue et les mains sensuelles
les os du marais
les silhouettes du vide