un veilleur dans la nuit polaire
chaque seconde s’évanouit, feu-follet
chaque instant, petite flamme
si toujours j’ai su luire les choses
le temps, danse de lucioles
jamais n’ai vu le scintillement
plus vif et bleu qu’entre tes bras
chaque instant j’y pense
et la couleur
que pleurait l’étoile
dans ce gouffre de velours
où pas un son ne pénètre
chaque instant j’y pense
mais n’ai peur ni du froid ni de la nuit
j’y ai grandi et veille,
patient, impassible,
chaque instant
j’attends que renaisse
le feu de saint-elme à l’intérieur des êtres