Un soleil de printemps ; dans les ombrages, les plus jeunes lancent leurs dés sur les tombes.
Une ignorance ostentatoire, surjouer l’indifférence jusqu’à la grossièreté d’une insulte infantile ; revendiquer sa cruauté et s’effacer en ultime sanction – de quoi ? Puis le silence comme une injure.
Un soleil de printemps ; dans les ombrages, des enfants courent parmi les tombes et dans la fontaine, un oiseau s’ébroue. Dans le sablier, chaque grain comme un crâne, chaque grain comme une déception – le temps écoulé, sera formée une plage funèbre et illusoire. Que construira-t-on dessus ?
Un soleil de printemps ; dans les ombrages, les enfants vieillissent parmi les tombes. La fontaine s’est tue et les poètes avec. Déjà la main gauche joue aux osselets avec ce qui reste de la main droite. Fallait-il ?
Dans le soleil de printemps, cascadent châteaux de cartes et dominos. Qu’importent jokers et double-six. Peut-être, il serait temps de faire mieux.