vanité

Un soleil de printemps ; dans les ombrages, les plus jeunes lancent leurs dés sur les tombes.
Une ignorance ostentatoire, surjouer l’indifférence jusqu’à la grossièreté d’une insulte infantile ; revendiquer sa cruauté et s’effacer en ultime sanction – de quoi ? Puis le silence comme une injure.

Un soleil de printemps ; dans les ombrages, des enfants courent parmi les tombes et dans la fontaine, un oiseau s’ébroue. Dans le sablier, chaque grain comme un crâne, chaque grain comme une déception – le temps écoulé, sera formée une plage funèbre et illusoire. Que construira-t-on dessus ?

Un soleil de printemps ; dans les ombrages, les enfants vieillissent parmi les tombes. La fontaine s’est tue et les poètes avec. Déjà la main gauche joue aux osselets avec ce qui reste de la main droite. Fallait-il ?

Dans le soleil de printemps, cascadent châteaux de cartes et dominos. Qu’importent jokers et double-six. Peut-être, il serait temps de faire mieux.

 

Publié par

Petit être

"je suis un être / entouré des forces magiques / de toutes choses / là où je marche / un phoque respire / un morse hurle / une perdrix des neiges jacasse / un lièvre se blottit / moi petit être / entouré des forces magiques / de toutes choses / un être minuscule / ne sachant rien faire / ridicule et bon à rien"

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s