par le train de quatre heures,
je t’attendais avec un bouquet
de fleurs marines, de fleurs à ton nom
à midi je jetais les fleurs
à regret, tournais les talons
tu es arrivée par le train de 16 heures
et je sais : tu as vu les fleurs
et leur étiquette
souillées dans la poubelle
mais j’ignorerai toujours
(et toi-même, le sais-tu)
les aurais-tu jetées,
les aurais-tu voulues
ainsi soit-il
mais dans la poubelle sèchent les fleurs
le vent disperse leurs pétales
les vois-tu qui volent ?
ils sont toujours pour toi