à la muse fuyante

tant d'écrits restent à finir

de textes inachevés, de bribes de films ; comme autant de promesses non tenues. le mercenerf mystique suit la voie que tracent les chants strygidés et son coeur brûle au retrait de la flamme, oh, petite flamme : un soleil de souvenir, un nano-soleil dans un univers de poupée, un univers emboîté au cœur du labyrinthe, des grottes merveilleuses à explorer – des grottes dans les grottes dansantes, le ballet fou des septante lunes de saturne, chacune creusée comme une boule de canton je me souviens encore qu’on y pénètre en buvant cette liqueur de ‘figue–je-t-aime’ où fut conservée l’oreille de van gogh : la dernière ambroisie ; dont, dans mon rêve, une vieille fille, héritière fortunée d’un armateur, vêtue d’une robe brodée rouge et noire, rebouche jalouse le flacon… qu’importe : le concierge, avant de mourir, a dessiné sous la porte cochère le chemin d’accès aux catacombes. – as-tu oublié le naufrage – l’étambot d’une caravelle sur le sable noir ? tu es comme le vent ; était-ce à prague, vienne ou berlin ? ton œil : une planète pirate – ta voix : ne devais-tu pas chanter la couleur des balustrades ? une escapade céleste, une escalade sélène ? une passion mutilée… t’ai-je blessée ? c’était ailleurs, où l’inspiration naît de la confusion. tu ne te voulais melpomène. une hantise : détestable silence de sphynge, des questions en suspens – masque mortuaire ; les idées chassent et les mots clairs deviennent énigmes – je t’oublie ? reviendras-tu déposer de ces attrape-rêves et rendre cette plume, aussi, que réclame le chacal, une plume de corbeau, toute tachée d’encre bleue

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Petit être

"je suis un être / entouré des forces magiques / de toutes choses / là où je marche / un phoque respire / un morse hurle / une perdrix des neiges jacasse / un lièvre se blottit / moi petit être / entouré des forces magiques / de toutes choses / un être minuscule / ne sachant rien faire / ridicule et bon à rien"