nostalgies d’une nuit sans lune
aux parfums d’algues et d’alchémille
la noirceur d’un four où sourdent les visions
je suis le démembré et celui qui rassemble
surface :
tes hanches de magicienne
frissonne la mer d’argent chatoyé
sous la caresse des ailes du papillon
comme une ruche de béton
dans les alvéoles de la base sous-marine
chaque rêve est un bathyscaphe
prêt à purger ses ballasts
pour une l’une de ces chutes lentes que l’on fait en rêve
une plongée entre encre et fumées
dans la crinière verte du lion des profondeurs
dans les ténèbres où les terres s’écartent
transmutent les métaux
l’incandescence d’un baiser d’immortelles
avant la noyade