nous dansions comme des poissons volants
éclats d’argent sur le bleu de l’eau, du ciel
tandis qu’eux dans le béton de leurs tours
figeaient des étoiles
et j’ai bu leur musique chaude et amère
comme la tasse d’un poison de feu
qui change chaque veine en dévoration
mais par-delà le béton,
j’ai vu rimbaud et c’était une fille
ou la sœur de rimbaud
ses yeux de husky
et ses pieds égyptiens
des visages d’argile embrassaient ses orteils
aux ongles vernis de nacre et de turquoise métallisée
des étoiles dansantes qui luisaient au-delà des murs
et maintenant je caresse les murs,
leur fraîcheur acide
quand on y colle l’oreille, on entend l’écho
des mélodies glacées sous les surfaces froides,
dans le ciment et les silex, on sent le sang de cassiopée
chhhhhhut
je suis le passe-muraille