on ne dit que « la » solitude
parce qu’il semblerait impossible qu’elle ne soit seule
on ne dit les solitudes
que pour désigner les terres déshabitées
– par métonymie, pour un contexte où fleurit la solitude
et ce faisant, l’on ment
et puis un jour, l’on devient comme ces vieux couples qui s’ennuient en attendant leurs enfants ; »nous sommes seuls » disent-ils
on s’aperçoit qu’un couple, c’est seul
à ce moment-là, l’égoïsme n’a plus guère de sens
la solitude non plus
ni tristesse, ni embarras
il ne s’agit que d’un constat
et l’on s’aperçoit que les choses mêmes sont seules,
que tout ce qui est, est seul ; qu’être, c’est être seul
– avant de retourner au néant