
des traces sur l’oreiller
larmes de cobalt
et poussière de régolithe
une fois encore
j’ai rêvé du ciel
guerrier d’hippodamie
obscur et dérivant
jamais ne me suis pensé
marchand de sable et de carbone
et pourtant
des grottes de l’érèbe
sans cesse tu reviens
mettre des jetons de nacre
dans la machine à écrire
dans la machine à rêves
ne suis-je qu’un timbre d’acide
un diamant de diamorphine
qui fond dans le citron
et dans une seringue
pénètre les veines du ciel ?
NON.
Et puis, où est le rêve ?
pas dans mes mots
pas dans mes mots
mais vespéré de bleuets et de mauves
dans l’horizon de de tes bras
alors que cherches-tu ?
de la muse ou de l’aède
qui hante l’autre ?
qui est le plus perdu ?