tic-tac
ainsi soit-il
ainsi soi tic-tac,
tic-tac,
fait le crayon-mine
écrire, se taire, qu’importe,
toutes les phrases finissent en impasse
la sape souterraine
des incompréhensions,
des herméneutiques hâtives,
des conclusions faussées
tic-tac,
du tac au tac,
pour chaque maudit qui peut deviner
ce qui se comprend,
s’interprète,
tic-tac,
des trames de la polyphonie,
de l’écheveau des images,
peut-être, il vaudrait mieux se taire,
préférer le silence
qui suit l’explosion
ou peut-être, il faudrait,
tic-tac,
chanter le silence
mais le métronome est bruyant
– ou est-ce le cœur ?,
qu’importe –
chanter le silence
mais les mots manquent au chant
tic-tac
et le silence,
pour prévisible qu’il soit,
n’est pas plus clair
ou l’est bien assez
qu’importe
– boum –
.
.
.