toi de mes tus,
au dit de ton nom
au lu de tes mots
lèvent des aurores boréales
proprioceptions colorées
au dit de ton nom
au lu de tes mots
mon cœur danse et migre
le voilà dans ma main,
il bat dans mes doigts
un rien, il pourrait percer la peau,
naître dans ma paume
pour que je te l’offre en cadeau
assis, j’ai posé mes coudes sur les genoux
et sans douleur
je les sens qui transpercent mes cuisses
qui poussent comme des coraux
au milieu de l’espace
je me noue me tisse en un filet dérivant
dentelle vivante d’ébène et de matière noire,
une statue de shetani entre les galaxies
au dit de ton nom
au lu de tes mots
mes mains sur mon visage
sont des pétales de lotus
ensemble, ma tête et mes mains sont une fleur de lotus
qui s’ouvre à ta voix
et lorsque tu t’effaces
comme s’atteint un point final
je me referme comme un livre
ma colonne vertébrale est la reliure
mes bras et jambes sont la couverture
et sur la couverture,
et sur chaque page carbonisée
tachée d’ale bordée d’aurore,
on peut lire répétée
en lettres approximatives
miroir confus d’autrefois
ma conscience