sol, je de dupe
vanité de la terre
avoir volé le nom d’une étoile
quand on n’a pour briller
que son œil
un lac de soleil liquide
pupille brasillante
plongeant dans l’azur
– uranus et altaïr, si lointaines :
l’azur ; on aimerait tant
l’étreindre, en être étreint,
voir battre le cœur des étoiles,
s’y dissoudre, être sauvé
solvation, salvation – du pareil au même
mais
reflets :
selon toute probabilité,
jeux de dupes ;
on peut attendre la fin des temps
ou la mort, plus simplement
sapience terrienne : savoir
selon toute probabilité
le ciel n’aime de moi
que son reflet dans mes eaux
cette image de lui que mes yeux lui renvoient
et peut-être bien
au-delà des regards qui se croisent
l’ici-bas et l’azur, problèmes insolubles
l’ici-bas et l’azur, illusions non miscibles
fata morgana,
cesser d’y croire
…et pourtant cela donne tellement envie
de ne pas apprendre
et d’essayer encore
et encore,
plus loin