- … « phénix » emprunté aux plafonds du Kunsthistorisches Museum (Vienne)
du carbone l’on ne fait
que les diamants
et le vent
et le corbeau dit au danseur de butoh :
– sais-tu combien j’envie la grue cendrée
qui dans le bleu gris des aubes s’envole poussière
comme un sage a fini sa mue ?
mage gris, mage gris de la danse,
donne-moi tes cendres que j’en fasse mon fromage
donne-moi tes cendres que j’en fasse mon grimage
sais-tu qu’hier, je flamboyais phénix
tant même que tes pères m’ont pris pour le soleil
mais voici l’âge où les cendres ne fécondent plume
l’heure où le phénix ne renaît plus
et tandis que je picore et dépèce
mon cri avide d’oiseau carbone
aux gibets qui mandragorent le soir
j’attends que la flamme se ranime
pour connaître l’incandescence une dernière fois
que mon vol et mes ailes deviennent cendres dans le vent
que les aubes me bleugrisent