kaléidoscope-moi le monde
je sais comme les objets s’animent sous tes doigts
une jungle de grylles jongleuse,
des djembés de stryges joueuses
où le vent fait danser les cédratiers mauves
j’aimerais de mes lèvres poser sur ta langue
étrange et pétillant, le fruit d’un caroubier de rêve
que viennent sur ton nombril des pluies de poussière d’or
que caracolent sous ton nombril les éfrits du plaisir et du feu
entends-tu le temps qui se dilate, le sifflement fou de l’être
ta respiration qui s’amplifie en un rythme grave d’échos
je veux suivre de tes mouvements la traînée lumineuse
danse, je sais que le sol se déforme derrière toi
que jaillissent des torrents de couleurs et des villes immenses
et des forêts scintillantes de caroubiers, qui penchent vers la mer
alors, où le vent fait onduler les caroubiers,
j’aimerais