… à moins que ce ne soit l’inverse
sans allitération,
quoique, puisque
a-littérairement
et a-littéralement,
je m’amuse
aléthéia ?
je, sans jeu, parle de « moi »
étrange je qui pointe comme un os
une aiguille qui a perdu le fil et la fille
boussole archaïque du pays des morts
boue, sol anéchoïque du pays des mots
… à moins que ce ne soit l’inverse
m, sans jeu de mots,
ordinaire et pronominal
prononcé mais non phonétique
et l’élision sincère casse et prévient
tout possessif putatif
… et toute putasserie possessive,
amen
mais a, ah, avec jeu de mot, suspensif
privatif puisque le jeu désormais
à ce qu’il semble
prive je des privautés inspiratrices
et la vigie de la vue sur les vagues vives
où mourûte ariane laissée et danse la néréïde
mais comme le disait la lettre à l’élise,
l’apostrophe suspendue
si haute à la cime de la ligne,
la propriété c’est le vol, point à la ligne.
Va, donc, pour l’impropriété
en première ligne de mes mémoires d’outre-tombe,
d’outre-mer et d’outre-amer, je ne sais,
et sans je de mot, même à demi, madame
les dés sont jetés, les trois sont vrais
(oh, je sais que j’en reviendrai
– de l’outre-truc, pas de l’impropriété-
mais patience !)
passage à vide ? impavide et hardi,
je suis ce chemin qui n’est pas moi
et par jeu, je le parcours par dits
sans trop savoir où c’est-y qu’y va
nulle part (pardi !) pauvre âne…
quelque part n’existe pas
en cela du moins, rien n’a changé
et toujours ma langue n’est que bruit blanc
illusion de voix qui peuple le vide