je ne t’ai pas dit
pourquoi j’aime la nuit,
sa respiration profonde,
l’inséparation des êtres dans l’obscur
cette possibilité lorsque tu es absente
d’invoquer ton image
de te rêver assoupie à mon côté
l’aube,
au début le soleil semble n’être qu’un point de soudure
une tentative de réparer la nuit
de rejointer ciel et terre
contre la survenance des fractures
un échec cosmique quotidien
mais plus tard
les reflets sont encore un éclat d’arc
une soudure sous-marine
tu es cette lumière qui danse
et ce que tu touches devient liquide
liquides, les murs, liquide, la ville
une mer sans frontière
on ne découpe pas les eaux
et je veux nager dans cette lumière