présence
quoi que l’on fasse
et le temps ne change rien
présence dans le vide,
la plaie vive, incurable
d’une blessure ancienne
les nerfs à vif, les nerfs à vide
un vide au rythme de marées
le vide , le vide, le vide ,
son ressac
il a des vagues la musique,
la constance et la sempiternité
son ressac
depuis toujours
et combien de temps encore
jusqu’à la chute du mur, des falaises
jusqu’à la tombe, ou au brouillard qui la précède,
une rencontre, déjà,
connaître le nom de l’impossible,
l’étreindre, c’était une danse
quelques heures,
c’était une chance
et ne reste que le rêve,
son ressac,
ni d’avoir, ni de posséder
davantage, on rêve
d’instants distants
la joie de partager un souffle
libérer le flux d’une tendresse folle
les eaux grondantes d’un barrage
un lâcher pour éviter qu’il ne se rompe
tu sais, poursuivre le rêve
n’est qu’une aventure
une autre et même façon
de danser au coeur du devenir