cas sans suite
408,
j’y pense encore,
j’y pense parfois
j’y pense
aujourd’hui
et ne ferai rien,
pas un geste
les vœux de silence,
les ponts coupés
se respectent,
ne sont pas mon fait,
et plus mon problème
– la vie est trop courte,
et chacun, libre de s’envoler
nul ne se trouve au centre du monde
car le monde n’a pas de centre,
il continue de tourner,
le sommeil, de venir,
et les rêves, d’affluer
et si les mots sont une marée
d’amplitude changeante,
qu’importe – le rêve demeure
et il y a si longtemps
qu’on a appris à hausser les épaules
et poursuivre cette dérive d’argonaute
d’île en île, de hutte en hutte ;
et de chaque hutte, la porte reste ouverte ;
ceux qui voudront la sauront trouver
ils n’ont qu’à poser l’hydravion, apponter :
il y a pour eux sur la table
un planteur frais servi dans un coquillage,
des éclairs au café et aux fleurs d’été