rêverb’

mieux vaut se confier aux murs
leur narrer des blagues absurdes
les regarder sourire, s‘émouvoir

message sans réponse
oh, on voudrait croire,
il ne faut pas,
que les courriers ne sont pas arrivés

vol de nuit
et le cauchemar
de füssli, ce qui fut, ce qui fuit
diodes et larmes, ahahaha,
les cibles clignotent sans lendemain
et neige et fuzz estompent le buzz

silences et disparitions
la distance et la rose
sans pourquoi pareillement
et pareillement soudaines
on se réveille un beau matin

l’autre :
message sans réponse

vingt-deux
cinq
vingt
après, on ne compte plus
et puis à quoi bon

les foules : labyrinthes
un palais des glaces
miroirs déformants
et je n’est plus que la multitude
des reflets distordus

et que n’atteint plus
le hurlement des monstres
mille fois réfléchi, et encore,
encore, jusqu’à la dispersion

ils ne sont comme moi
que des voix qui s’évanouissent
des ombres qui s’effacent
dans ton regard
d’ombre qui s’efface

mais on rêve, réverb, shoegaze
la douceur des échos
l’addagio des baisers à la peau de pêche
que vienne la lumière
jusqu’à la surexposition

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Petit être

"je suis un être / entouré des forces magiques / de toutes choses / là où je marche / un phoque respire / un morse hurle / une perdrix des neiges jacasse / un lièvre se blottit / moi petit être / entouré des forces magiques / de toutes choses / un être minuscule / ne sachant rien faire / ridicule et bon à rien"