
savoir ophidien a-t-on cru
si longuement
tout ce que l’on croit savoir
tout ce que l’on croit avoir
ils ont des yeux et ne voient pas
et les chats, et la vouivre pareillement
qui disaient tout savoir
cécité des convergences serpentaires
– des ophiures dans l’ondoiement des nuits
moïra perdant les eaux
l’océan des yeux
y aurait d’un peigne erratique tracé
les lueurs de la ville, leurs trajectoires
nager encore
mon rêve d’orpailleur
retrouver l’unique bleu d’un regard aveugle