
bien sûr, ce qu’ils qualifient si improprement
de »science-fiction » ou de « dystopie »,
n’est que l’affaire d’un regard porté sur leurs villes à l’aube
– au moment où s’abat chaque jour la certitude que tout est perdu
bien sûr, ce qu’ils qualifient si improprement
de »science-fiction » ou de « dystopie »,
n’est que l’affaire d’un regard porté sur leurs villes à l’aube
– au moment où s’abat chaque jour la certitude que tout est perdu
je voudrais dire quand même
il ne s’agit pas,
il n’a jamais été
et ne saurait être
question de
prendre comme on prend
une vie, une ville, jamais,
il n’existe pour cela nul pardon ;
de comprendre
comme on dit s’approprier les mots d’autrui,
on ne comprend jamais rien
dérive : succession de vertiges
fixer la dérive et les vertiges ?
(ex post, en plus)
bien sûr, impossible
on ne fixe que le vide
voyage immobile après l’extinction
restent la veilleuse,
le veilleur et les ténèbres
chute libre d’un cherche midi
je m’adonne, m’abandonne, ma donna,
au murmure de solénoïdes,
solaires, leur danse et leur bourdon
dans les fissures
il n’y a plus de solide
que l’illusion du solide
et de massif
que l’illusion du massif
qui se délite, s’effrite,
file entre les doigts
fripés, fripons, d’encore collégien
tachés d’encre violette
– tu vois, le bleu se
décale vers le rouge
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