before you subscribe or like / avant de vous abonner ou d’aimer…

Let’s save time. I’m sorry, but it’s not because you come here one morning, suddenly like 24 of my posts and subscribe (most of time to never come back), that I’m going to immediately get found of what you do and subscribe back. Sure, I’ll come on your blog and have a look ; and perhaps I’ll find there something beautiful, interesting, or silmply magic. Of course.
But, I’m sorry but the most comon case is : what you have to say won’t get my attention. Moreover I’m not stupid : in fact, most of time, you don’t give a damn to what is written on my blog – and that’s ok, because I really don’t care and, because as a matter of fact, what I write is sometimes difficult to read even for native french-speaking people.
So, if the big matter of your life is to get as many « followers » as you can, well that’s your problem, not mine. Just get the fuck out of my way, because as far as I’m concerned, you’re not a child, I’m not your babysitter, I’m not here to say « everything you do is so wonderfull ». But, if you wanna know, I can say : the big matter of your life is stupid, and you’re indeed nothing ; an empty shell. A zero. »

En Français maintenant et de façon un peu plus circonstanciée.

Gagnons du temps. Je suis désolé, mais le fait que vous débarquiez ici un beau matin, cliquiez « j’aime » sur 24 de mes posts et, le cas échéant, vous abonniez à mon blog pour n’y jamais revenir, ne veut pas dire que je vais me passionner pour ce que vous faites et m’abonner à votre blog. A coup sûr, j’irai le visiter ; et peut-être, cela arrive, je trouverai dans votre travail quelque chose au choix de sympathique, beau, intéressant, inspirant ou magique. Alors, peut-être encore, quelque chose qui ressemble à un échange ou à une amitié sera possible, chacun s’intéressant vraiment à ce que fait l’autre. Cela arrive, et tant mieux !

Mais navré, ce cas est extrêmement rare. La plupart du temps, j’ai envie de fuir quand je débarque sur le blog d’un likeur compulsif-erratique. En particulier s’il dégoise ses opinions politiques, se prétend guérisseur ou gourou, parle de foot ou de jeux vidéo, ou chronique le dernier Marvel. Et il arrive que j’aie aussi envie de m’enfuir devant les croûtes d’artistes plasticiens autoproclamés, ou certains écrits auxquels je reste parfaitement hermétique. C’est la vie. Oh, et il n’y a rien que je méprise plus que le trépignement des gens qui s’autoproclament quelque chose – le quelque chose pouvant être : « auteur, « poète », « artiste multimédia », « génie » ou je ne sais pas moi, « post-situ », « néo-impressionniste », « artiste brut » ou « pré-post-méta-constructiviste ». Je suis désolé, mais mon sentiment se résume ainsi : revendiquer une épithète quand on a passé les 25 ans est un signe de débilité mentale… Avant, c’est juste un signe d’infantilisme probablement logique.

Et si avoir le plus grand nombre d’abonnés possible est un objectif que vous poursuivez, eh bien, c’est votre problème. La lecture est en principe un acte égoïste : si quelqu’un lit un texte, regarde une photo etc., c’est parce qu’il y trouve son compte. Et il y a quelque chose d’incroyablement faussé et aberrant dans le fait de lire (ou de faire mine de lire un texte) dans le seul but d’être lu en retour.  
Je vous propose un pacte d’honnêteté intellectuelle. Ce n’est pas parce que vous ne me lisez pas que je ne vous lirais pas, alors ne vous sentez pas obligé de me lire. De même, n’allez pas penser que je vais vous lire parce que vous me lisez.
Je n’en peux plus de ce monde de complexés narcissiques minables où chacun n’a qu’une hâte : qu’on lui caresse la tête en lui disant « c’est bien ce que tu fais mon chéri ».

Soyons clair : je me fous des « likes ». Leur seul avantage est qu’ ils permettent de savoir un peu qui passe. Je suis persuadé que, si l’on veut rester sain d’esprit, c’est le meilleur et le seul sens à leur donner et c’est en tout cas le sens que je leur donne.