nuit
j’ai retenu pour ma grotte
un astéroïde du vide cosmique
au calme, entre les galaxies
où ne parvient nul vent solaire
une veille comme une veillée d’armes
en attendant que les phèdres sombres dévorent la nuit,
je ne vois ni n’entend rien si ce n’est…
acouphènes, phosphènes,
les phèdres sombres aux ailes grises ?
non, non, pas encore
les ténèbres et le silence
devant moi, sans limite,
impalpables,
mais toujours lancine le rêve
familier, éveillé,
de ce feu follet funambule,
de cette flamme vagabonde
qui, à l’inspiration,
hante mes mots lorsque je les écrits
mais absent lorsqu’à l’expiration je lève les yeux
mais tip toe
comme une horloge,
comme une goutte,
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