au loin le port et l’arsenal
les navires gris de fer et de guerre
ici, les traces du trépas
des morceaux de coquillages
des os de seiche et le bois flotté
le cri du fou sur les brisants
assourdi par le ressac
la trace de tes pieds, humide
qui sèche et s’efface sur la jetée
Catégorie : réincarnations
ikebana
l’art floral d’une maiko
le claquement des okobo
un feu d’artifice
au bout de tes doigts
les étoiles et les galaxies
les quarks et les quartz
des particules probables
comme une neige muette
et boire le pastague
à l’ombre des pins,
l’ombre violet pastenague,
en écoutant la mer
érotique et chamarrée
la magie de l’étant
saura-t-elle compenser
la lassitude pour l’humain
aura
s’estompe l’effet kirlian
un monde de halos
les photos des cadavres
délavent
les mutilations finalement demeurent
ou bien est-ce l’aura même
et jusqu’au dernier scint
qui s’efface dans les gris savoirs ?
pleuvaient des ondées
de nautiles miraboles
de mutines mutiles
quirlianes virevoltantes
au-dessus bien au-dessus
d’où s’égare la piétaille
de grisaille en gisaille
et puis il y a
ces poèmes gémissants
mais l’on pourrait sans scrupules
heurter, cogner, briser
et cogner encore
le monde jusqu’à sa destruction
et en bouillie d’os et de sang
les visages au marteau
et dépecer en riant
l’univers haï,
s’estompe l’effet kirlian
un monde de halos
heureusement ?
s’efface
geysir
Regina !
le plus beau séjour à chaque jour offert
ouverts dans le gonflement
azur intense des geysers
des flotteurs jaunes dans les eaux bleues
aux draperies diaprées de poisons
ventouses capiteuses comme les fleurs
palpitent dans le vortex pers d’ondoiement ;
et comparaît le serpent aux vives couleurs
des bulles violacées dans la clarté
vacillante des reflets
comme des écailles de poisson
sur les sels diapirs dans la plaie
flottent dans la mouvance
Nausicaa tendre
des fées de velours purpurines
descend sur l’ardoise
et pénètre la nuée
Inlandsis
I. Ysengrine
Ysengrine, – Ysengrine, Glorieuse! – tu portais en tes larmes la lumière d’Héliogée.
Fée-louve à la vulve de velours ourlée d’or! Tu mirais ta chevelure dans l’éclat des glaces, quand de son vol vif la frégate t’enlevait parmi les fracas des cascades d’eau et de lumière – Tu mirais ta chevelure dans l’éclat des glaces, rousse pluie d’or bouillonnant sur la neige.
Et la neige des névés se craquait en de bleus séracs, et la neige des névés s’écoulait en turquoise – Ô les eaux grondantes d’Héliogée, en flot de turquoise sous les ailes de l’oiseau ! Continuer la lecture de Inlandsis