
hache et aime
perchés sur l’épaule du dieu
ni aiguille d’horloge orfèvre, ni balancier d’un funambule,
perche de charon, de bateleur d’étoiles
ou de passeur de cadavres bavards
– hache
hache et aime
perchés sur l’épaule du dieu
ni aiguille d’horloge orfèvre, ni balancier d’un funambule,
perche de charon, de bateleur d’étoiles
ou de passeur de cadavres bavards
– hache
miroir déformant des pluies
de printemps qui durent jusqu’au solstice
d’ombres d’étés qui bien sûr ne sont plus
— des étés froids désormais
morale du combat, aspartame
s’en moquer, dire as a spartan
le froid est n’est qu’un état d’esprit
ne pas claquer des dents
les serrer et frapper, danser encore
puis viennent l’automne,
et de ses chagrins vieux-rose,
les lambeaux du kimono ;
lissé
le noir liquide d’un meuble de laque
paravent où se pavanent
grues blanches et herbes d’or-klimt
sur un soleil rouge se détachent
des potences
ce que disent les corbeaux ?
je ne sais plus
je crois qu’ils disent de la fin du monde
mais ce qui se passe en ville
ne nous concerne plus
un bouton de porte dans un éclair violet
tout ce qui luit, tout ce qui fuit, minable
des carrés de lune tombent par les lucarnes de toit,
on les croirait carnets, fenêtres d’argent
j’y pourrais coucher tant des poèmes de toi
y sauter à pieds joints, m’y laisser glisser
un toboggan d’astres et d’astrakhan
tandis que les mauves granulaires
discréditent les ténèbres
la damnation d’un sourire de jolie fille
le velours d’une tenture – mille fleurs de nuit
mais non, non
noir et or
le ciel bourdonne
comme une abeille d’encres
une guêpe bâtisseuse
qui façonne la terre
la terre-cocon
humide, épaisse
un nid d’ombres friables
et qui, à mesure
s’effritent, se mutent
génies du feu