amène-moi mon couteau
que je taille dans le vif
au plus profond des chairs
ce que j’aurais voulu qu’on me dise
ce que j’aurais voulu écrire
Catégorie : os
sécantes
ruban de möbius, noeud d’isis
forget me knot
où les rails se croisent
péchés sapientiaux
et si l’origine était à refaire
on recommencerait
hantise
l’éternel retour ?
grand huit
une nostalgie de la chute
danse, flammèche
mon incantation
vieillir
ce n’est pas le temps qui passe
nous passons comme les couleurs vives d’un linge au soleil d’été
lassitude tropicale, mais toujours l’envie du bleu
qu’ils comprennent, ne comprennent pas, importe peu
on a seulement cessé d’essayer d’expliquer
tous les bateaux là-bas au port s’en iront sans retour
on a cessé aussi de penser émouvoir les pierres les dieux la mécanique céleste – et les hommes ont bien d’autres problèmes des interférences des murs des choix artificiels
Continuer la lecture de vieillir
diffraction
on se croyait
danser dans l’azur
funambule stratosphérique
mais l’eden et la hantise
n’étaient que jonglerie
une acrobatie vaine
et ce fut la chute
– la diffraction du spectre
la dispersion du pers
un miroir qui éclate
Continuer la lecture de diffraction
pinochio
serais-je un pantin,
j’aimerai
couper la corde
me hisser sur mon fil
ne serait que mon infortune
funambule
au pâle sud je partirais
déchiffrer des soleils
la trilogie inachevée
chute libre
sur le fil trop chantant d’une voix
s’enfilent des trahisons
luisent des discordances
est-ce ta voix ?
ces mots dont tu t’enivres
qui désincarnent la muse
et dépècent le rêve ?
est-ce ta voix ?
ce que j’avais placé si haut
ce qui semblait si beau
maintenant chute
Continuer la lecture de chute libre
l’indicible
au milieu d’un peep-show
au milieu de l’arène
un nuage d’encre
une pomme de discorde
des objets interdits
il faudrait raréfier
ce que l’on jette tout contre
atteindre la cible
avec une précision d’archer
– une touche au cœur
operating system
comme on cherche en vain
des fenêtres dans un sous-sol
mais quelle heure est-il donc
tombent les chairs,
denfer ou kutna ora
– ce qui demeure !
n’est qu’inutiles ornements
paradize-blast
les rêves et les souvenirs
est-ce arrivé
dans un éclair bleuté
des corps entrelacs
au firmament
perdus
ils disent que c’était une comète
ne restent
qu’une odeur de cordite,
la poudre et la poussière
et dans la bouche
la douleur le métal et le sang
un bruit blanc dans les oreilles
un gouffre dans les entrailles
j’y pense encore
était-ce cela
le paradis
stella mare
un peu plus au sud de toi
retour à la grande mer
l’amertume et l’écume
me manquait ce regard gris
l’océan si bleu qu’on ne peut
sans douleur
en détourner les yeux
comme on est fatigué d’écrire
il ne nous reste qu’à mordre
la poussière des étoiles
éteindre la flamme
étreindre les braises
entendre la cendre
ce jour là je vis des larmes
sur les joues d’une statue