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udownow

le dit du dinosaure

un dino pour ano
amer – 01
il était n fois

aile 34
aile 34, mon amour
les anges passent si vite
trop vite pour les mots
mais moi qui ne savais plus parler
il faut bien que je bafouille lentement,
que j’ânonne mon chagrin à la pluie
maintenant qu’il n’y a plus un chat
et que pleure ma bien-aimée
maintenant que me manquent vingt ans
– aile 34, cela file comme un mirage
mur du son ? – coup de foudre
ces gouttes vert d’or terrifiées
dans le brouhaha d’un hall
ex post
dérive : succession de vertiges
fixer la dérive et les vertiges ?
(ex post, en plus)
bien sûr, impossible
on ne fixe que le vide
en toute neutralité


footage dégueule ?
guerre froide puis réchauffement
débâcle d’une rivière russe ;
écoute : le murmure des eaux,
au politburo rien ne change
et out of africa, pas fait exprès,
on en apprend de belles
nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude
mais les feux follets,
ah, ça ne manque pas d’air
il faut dire : ils en sont filles,
&, héhé, évanouis, s’étonnent, inouï !
que plus rien ne chante
film muet,
surexposé, sans intérêt
terrains vagues et no man’s land
des chantiers à l’arrêt, velvia piquetée,
flares et couleurs dépassées
des fondations de briques et des grues de rouille
et ce mur auquel on parlait
en croyant qu’il répondrait
pas de kobold, dans les herbes hautes
mais au creux d’un chemin
j’ai laissé à l’abandon trois cœurs brisés
et des coups de soleils et d’enfance
aucun ne pousse, et l’image saute,
à quoi bon, plus personne ne regarde
pour des nouvelles
passer le modiste, la fleuriste, et l’état civil
s’adresser au bureau des nouveautés
au fond, à gauche,
après les pompes funèbres et les poubelles
dénuement

branches, veinules, fissures
et taches en pluie aquarelle
encore elle
ce qui croît et ce qui choit
l’hiver
et le coeur
« self-similaire »