
au ciel
comme un rêve s’allume
petite flamme peut-être
la visite esseulée
d’une aube de janvier humide et froide
son bleu qui s’ignore, trop incertain
anonyme, muet
(ciel éther, ciel est taire)
au ciel
comme un rêve s’allume
petite flamme peut-être
la visite esseulée
d’une aube de janvier humide et froide
son bleu qui s’ignore, trop incertain
anonyme, muet
(ciel éther, ciel est taire)
ballet pâle
des traînes de brumes
sur la sainte-grève
tu n’oserais pas quand même
d’outre-mer comme d’outre-tombe,
revenir invisible
lire par-dessus mon épaule,
visiter, pièce par pièce?
x-file
carte de vœu – avec un X
[géographie du désir]
un autre continent? X-oplanète
& l’impossible
l’horizon, la verticale
sais tu que mes mains sont comme
ces échos radars
des oiseaux de distorsions sonores
des orages magnétiques
qui tournoient sur l’horizon
au plus haut des hauts gréements
et veillent au sommet des mâts,
partout entre terre et ciel
cherchent ton corps,
son feu de saint-elme
cadre noir, carré blanc
la rigueur ou la transgression
on préfère chevaucher les rêves
la révolution des œillets
en lousse dés, ma douce,
le jeu de l’amour et du hasard
mutation
d’un store à lattes délatté de film noir
derrière l’aquarium
d’un bureau de détective américain
on connaît ce qui nage dans ces eaux
ils sont elroy, lynch et chesnay
Faute de place, un extrait seulement d’une élucubration qui m’a obsessionnellement occupé depuis deux mois et demi. L’élucubration dans sa totalité est ici :
Continuer la lecture de jeu d’ombres… souvenir faute de doux venir, voici que de nous, veaux, le babil de la sybille tombe en cédille dans ma sébile mémorielle et que de babel, ou était-ce de pavie, était-ce à lutèce ou était-ce à séville, l’ombre d’écybèle, sa silhouette si svelte et si belle, me revient en fêloire.
J’avois chu de ripailles de rimailles en ripailles de limaille et de bézoards obèses, de ces bézoards bazooka, qu’on désosse et dépose a la base du houka, obérant nos observantes obsessions. J’aurais préférer chouaber, passe à d’aultre casards ; mais qui ferre, lorsque le bézoard s’inmute en casoar casqué, (de cette casaque bleue d’otan que déploient en roulant les dés du vent sur oran gelé et toutes les orangeraies du monde) ? alors, oh, tous les jeunerfs, les jeunes légionnaires, les charençons et l’esquilles, s’en enchantent et s’égaient sur l’éplage, sautent du carrosse, s’agencent sans s’agacer, en sagaies sagaces, dans l’écume en raies oranges de seaux de soleils versés, versifiés, vérifiés et migrateurs ; jeu ne fit pas exception – quel reître en luth gras, Manon ! Quel faîte ce tulle fat !
lumières et larmes dans la ville
les jambes d’un reflet
rorschach sur horizon d’alcool
en jet d’encre, teinture d’agaric d’envol
les ailes déployées d’un coléoptère
une fille, un pas en avant
pleine d’allant
vers quoi devant ?
rose ancienne
presque séchée
on la voulait offrir
en diadème carpe diem
à la muse, la dédier
à ses joues de pétale
à sa cuisse de nymphe
son regard qui seul
sut jamais lire