

chercher
une limite
à l’absence
sur une côte déserte, finis terrae,
carte postale d’un vide-grenier,
des ombres bleues de soleil,
et les graminées
[auraient figé un feu d’artifice]
dans le vent dansantes
à la lisière,
les arbres rouges
trembles d’ambre rouge
voici les arbres rouges
les fissures du ciel
des drains dans sa blessure
pour gorger la terre
tremblante
est-ce ton cœur qui bouge
Continuer la lecture de
je ne t’ai pas dit
pourquoi j’aime la nuit,
sa respiration profonde,
l’inséparation des êtres dans l’obscur
cette possibilité lorsque tu es absente
d’invoquer ton image
de te rêver assoupie à mon côté
et maintenant je vais
jusque nulle part
puisque pas jusqu’à la flamme
après le crépuscule désorienté
un rébus facile tracé au pastel noir
nostalgie méthane et méthylène
phares, projecteurs
des taches d’eau javelées
décolorent, trouent, cisèlent
la nuit
acier, câbles, arbres morts,
ce que les ténèbres comportent de solide
pluie d’hiver, neige fondue
comme dans un réchaud à alcool
les trottoirs, surface du gouffre
la création du monde figée dans la résine