
sous l’azur, la rouille,
dessus, la crasse,
des étiquettes incompréhensibles,
l’ordre des choses
sous l’azur, la rouille,
dessus, la crasse,
des étiquettes incompréhensibles,
l’ordre des choses
ma plage fantôme
vagues que l’on croirait
de vide et de brume
ici passent les ombres
oh, une, deux dizaines peut-être,
sans laisser nulle trace,
sans infléchir la destinée
ni comprendre,
témoins extérieurs
du ressac et du livre des sables
– mes partitions, mots et dessins
qu’efface le ressac
et puis ce matin,
il m’a semblé déceler
les traces de pas
qu’aurait, sur ma plage fantôme,
laissées la danse d’une ombre,
une ombre de ce qui n’est plus
une ombre du temps
où je trouvais, au creux des traces dans le sable,
pour faire mes chansons,
le cadeau de paillettes de lune, et de notes de musique
déposées par une flamme d’eau
…
le grain de ta peau
éclat lointain
me revient parfois
éolienne blancheur
néant surrané d’
immortelles, les fleurs d’un
souvenir solaire
une douceur inimaginable
le grain de ta peau
éclat lointain
me revient parfois
éolienne blancheur
néant surrané d’
immortelles, les fleurs d’un
…
et comme dans mes rêves d’enfant
dansant dans le ciel et l’écume,
tout au bout du cordon sableux
un château de nuit,
ombres de palais de poupées
de dragons et de chevaliers
tintagel, en attendant avalon
sa quiescence
et les bras de morgane
où ?
lames vagues
rêvages sauvages
à n’encager nul oiseau
vague à l’âme
ils s’envolent
mer et ciel de lumière pure
et les navires de pêche
une goutte d’aquarelle
et puis parfois dans l’absence, son vide blanc
imaginer, trait d’encre et comme un oiseau de mer
ton pas de biche couleur regard,
convergent à comberge
mes gamberges bleues
– souvenirs inécrits
de ce qui ne sera pas