berlins kummer, berlins freiheit

warshauerstrasse

c’était un 28 décembre
ce soir-là à warshauer strasse
le cœur gros d’une discussion douloureuse
nous collectionnions sous la pluie les couleurs de la nuit

c’était un 3 janvier
ce soir-là à ostkreuz
une amitié s’est éteinte
(jamais personne ne m’avait tant déçu
– est-ce là ce qu’elle fait de sa liberté ?)

je cherchais sous la pluie une lumière dans la nuit
sans prendre de la merde pour de l’or,
car il paraît que cela arrive

j’abandonnais mon dégoût sur le toit des wagons
qu’il s’en aille au loin et coule sur le ballast
à berlin la nuit et le sol depuis longtemps
ont appris à absorber l’amertume et les larmes
comme des buvards bleus d’encre
c’est que parfois aussi
la tristesse est le prix de la liberté

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