
blushade

en fait de photographies, un projet en cours de lier textes et photographies dans une même appréhension fragmentaire de ce qui, justement, s’efface.
mais à dire vrai, je commence à avoir envie d’illustrer chaque texte.
tenter
la photographie obsessionnelle
de toujours les mêmes lieux
un art de désapprendre,
l’esquisse d’un pas de danse vers
la poétique de l’habiter,
une poétique de l’exil,
forcément
in memoriam : les orchidées,
un couvre-lit bleu,
un placard d’acajou
et chez le boulanger…
– et pour vous Monsieur, ce sera ?
– un parisien. COU-PÉ-EN-DEUX, s’il vous plaît.
erre azur
la ville
toute chose, anomalie,
le temps, l’être,
« l’histoire », comme ils disent, pareillement
rêve
rêvenir au néant
d’un geste
coup de chiffon à poussières
d’aspirateur à cendres
d’essuie glace
leçon de schistes carbonifères
pour se désendetter, bien sûr
– ardoise magique
vent de marbre
la nuit, ses veines, séracs,
blessures
le blizzard comme un apaisement
on en fait des tombes
pages tournées, blanches
et puis il y eut ce moment
des ténèbres blanches, cela se fait aussi
nul ou presque
ne savait qu’il y avait parmi les lampistes
des mages acétylènes
je cherchais dans les banlieues
des harmonies subalternes
– sous-marines
ma plage fantôme
vagues que l’on croirait
de vide et de brume
ici passent les ombres
oh, une, deux dizaines peut-être,
sans laisser nulle trace,
sans infléchir la destinée
ni comprendre,
témoins extérieurs
du ressac et du livre des sables
– mes partitions, mots et dessins
qu’efface le ressac
et puis ce matin,
il m’a semblé déceler
les traces de pas
qu’aurait, sur ma plage fantôme,
laissées la danse d’une ombre,
une ombre de ce qui n’est plus
une ombre du temps
où je trouvais, au creux des traces dans le sable,
pour faire mes chansons,
le cadeau de paillettes de lune, et de notes de musique
déposées par une flamme d’eau
omme une évidenc
‘unité est un mythe des origines
et jusqu’à nouvel ordre
un mensonge d’oracle un rêve de modélisateur
des fragments, les fragments d’un monde en pièces »
disait à qui voulait l’enten
et au réveil,
de la terre chair
les montagnes de lait
avaient maculé l’aube grise