
la frise sombre du lavis

en fait de photographies, un projet en cours de lier textes et photographies dans une même appréhension fragmentaire de ce qui, justement, s’efface.
mais à dire vrai, je commence à avoir envie d’illustrer chaque texte.
figent la création du monde
la carpe et la feuille
des bulles
glyphes illisibles dans les brumes irradiées
parfois aussi, la vérité d’un soleil d’hiver trace
entre les encres d’orage et les encres du sol
une nappe d’or liquide
les rets en héritage, donc, leur anémone
je ne sais pas, da vinci, un gosse,
aurait d’un spirographe dessiné la page
l’aile manquante de son cordon blanc au bord de l’océan
comme une antenne immense
bien sûr, ce qu’ils qualifient si improprement
de »science-fiction » ou de « dystopie »,
n’est que l’affaire d’un regard porté sur leurs villes à l’aube
– au moment où s’abat chaque jour la certitude que tout est perdu