… je pourrais dire que tout est dans le titre,
mais non, car il faut que je dise en quoi ces répons sont répons, et à qui.
tous mes textes sont réponses ; à la muse, à la magie de certains êtres, à des amis, à des situations, à la vie, à des œuvres etc.
eh bien les textes rassemblés dans ce recueil ont en commun d’être des échos suscités par l’œuvre remarquable d’Anne K, dont chaque mot, chaque photo m’est respiration, invitation au voyage ; à découvrir si ce n’est déjà fait : https://cequetesyeuxvairons.wordpress.com/
j’espère qu’elle ne m’en voudra pas d’écrire ici que je la tiens pour une amie et l’une des rares amitiés poétiques que j’évoquais par ailleurs, et que la vie offre parfois en cadeau
il va de soi que les mots de ce recueil lui sont dédiés, puisqu’ils lui sont au sens propre adressés, humblement et sincèrement.
ah non, allons,
allons…
ce que « tu » vaut : plume d’or,
comme silence
(il n’y a pas de contraires)
ce que tu vaux : feuille d’or
on y prise les encres bergamasques
pour cerner les auréoles de l’être
cela a nom : icônes,
et photons-graphies
poèmes de photons-magies
et puis qu’importe le flacon,
pourvu qu’on ait l’ivresse
– pourvu même qu’on soit l’ivresse
ces veinules d’un estran porcelaine
blanc de sable fin comme une membrane
ce pourrait être le coeur d’une reine albinos
battant le tambour d’un sang outre-mer,
de quoi rêver un peu à l’aube,
une aubaine quand dans le lapidaire
manquent désormais les lapis d’ailes
et au cœur du cœur entre les capillaires
une fleur de miller : nexus, plexus et sexus, en un mouvement
fleur d’udumbara, d’or et d’aigue-marine
qui ne fleurit que tous les 3000 ans
miroir dansant de rêviere
comme un plafond transmuté
l’écran de paupières lointaines
me transporte dans l’essence d’erin
– l’aube malachite comme une préquelle
tout-à-l’heure se rasera l’abominable malachi
à racler le fond de la baltique
interférences nocturnes entre les tus
les paradoxes du silence
indicibles, paraît-il
œufs dans le même panier
nouveaux nés flamands roses
inflorescences : ce qui fleurit à l’intérieur
promesse de vol
la chute un temps figée
d’une coco givre, bleu pâle
newton la voyant flotter
aurait inventé l’apesanteur,
de quoi faire de l’horizontale
un doute délicieux
victor, irénée,
je chemine à pas de loup
l’edda poétique, son mystère,
des tutoiements au détour des maux,
un vieux film noir et blanc, l’image saute :
les drames intimes d’une maison de poupées
et pourtant impossible de se départir
de cette impression de toucher au cœur
de n’avoir rien à faire là
et pourtant aussi spiegel
omnis mundi creatura
cette blessure que je connais,
section siamoise pour gémeau trahi,
enfin, je crois
et ce souvenir
d’avoir brûlé,
hélium
paréidolie d’une palette
visage brusque et busqué
salvatore sfumato
pas de bouche,
masque à l’estompe
de ténèbre et térébenthine
to one who leaves where
sous la neige,
bien sûr, la fleur mystique
et le thym, la sauge et le romarin…
ce tas de bruyère aussi,
où gît la somme des impossibles
plus qu’un tapis, qu’une chemise de baptiste
une couche de neige épaisse et qui craque sous le pas
sous la neige ou dans la brume
quelque chose qui luit
un souvenir mélancolique
remember me
– là, commence l’impossible
« mange lentement »
c’est amer et gelé
ce plat de Han
en vérité
nous, sentiments et chair,
cœurs de givre,
mange lentement
et ces amis, ennemis,
les autres, pareillement
des morceaux de glace
qui se résolvent dans l’eau chaude,
NON-PUBLIABLE 