dérive : succession de vertiges
fixer la dérive et les vertiges ?
(ex post, en plus)
bien sûr, impossible
on ne fixe que le vide
paris-orly

prochaine station

voyage immobile après l’extinction
restent la veilleuse,
le veilleur et les ténèbres

goût kintsugi

chute libre d’un cherche midi
je m’adonne, m’abandonne, ma donna,
au murmure de solénoïdes,
solaires, leur danse et leur bourdon
dans les fissures
il n’y a plus de solide
que l’illusion du solide
et de massif
que l’illusion du massif
qui se délite, s’effrite,
file entre les doigts
fripés, fripons, d’encore collégien
tachés d’encre violette
– tu vois, le bleu se
décale vers le rouge
Continuer la lecture de goût kintsugien toute neutralité


blushade


tenter
la photographie obsessionnelle
de toujours les mêmes lieux
un art de désapprendre,
l’esquisse d’un pas de danse vers
la poétique de l’habiter,
une poétique de l’exil,
forcément
batellerie
où commencent, s’arrêtent
les rivières souterraines,
l’écume luisante dans le sillage des nuits d’étoiles
– grande batelière sur grange batelière
ce qui glisse silencieux sur les eaux,
est-ce la trirème noire et or des heures dures de labeur
et sa chiourme aux cadences d’éperon,
– mystère de tambourineman -,
ou la gondole d’une reine de la cité des doges
que l’on devine sous son manteau de moire rouge
nue – non, vêtue de ses seuls bijoux ?
