douce chaleur –
la lumière verte de juin
berça cette étreinte
douce chaleur
au calice de sa bouche
que j’avais espéré
ces vers de la cordelière
jamais nous ne parlâmes
que tout cela est loin
douce chaleur –
la lumière verte de juin
berça cette étreinte
douce chaleur
au calice de sa bouche
que j’avais espéré
ces vers de la cordelière
jamais nous ne parlâmes
que tout cela est loin
ainsi se perpétuent les morts,
déçus du noir,
des lunes défendues
oh, revoir une fois l’orgie rouge
d’une rose déchue du dérochoir,
des rouges-gorges comme des braises tombées,
et l’éclat léger de ton corps muet
tache blanche éphémère
quand elle se dilue
I. Ysengrine
Ysengrine, – Ysengrine, Glorieuse! – tu portais en tes larmes la lumière d’Héliogée.
Fée-louve à la vulve de velours ourlée d’or! Tu mirais ta chevelure dans l’éclat des glaces, quand de son vol vif la frégate t’enlevait parmi les fracas des cascades d’eau et de lumière – Tu mirais ta chevelure dans l’éclat des glaces, rousse pluie d’or bouillonnant sur la neige.
Et la neige des névés se craquait en de bleus séracs, et la neige des névés s’écoulait en turquoise – Ô les eaux grondantes d’Héliogée, en flot de turquoise sous les ailes de l’oiseau ! Continuer la lecture de Inlandsis
la nuit et la nue si noires
qu’on se pourrait couper
aux arrêtes d’obsidienne du ciel
aux tranchants des nuages
et dans les rues
comme des réverbères
des enseignes de néant
la consomption des âmes
luisant de pluie,
le toboggan de l’être
où glissent les univers