ivres,
sur le goudron des places,
sur ton parapluie rouge
depuis le paradis vomissent les anges
les bibliothèques moisissent dans les bunkers
est-ce nous qui avons changé cette place
en ce qui se tortille dans l’urinoir des dieux ?
ivres,
sur le goudron des places,
sur ton parapluie rouge
depuis le paradis vomissent les anges
les bibliothèques moisissent dans les bunkers
est-ce nous qui avons changé cette place
en ce qui se tortille dans l’urinoir des dieux ?
dans shinjuku où était-ce berlin
comment me sentais-je
et qui étais-tu
nos mains dansaient dans le smog,
se cherchaient en vain
comme au téléphone
une sonnerie occupée
y a-t-il aujourd’hui
quelque chose comme un remède
à avaler qui nous transformerait en anges
le vide serait-il mélancolique de l’être
rien n’y ferait