elle aimait

elle aimait

marcher au soleil et jusqu’au seuil

les veines ouvertes et le cœur libéré,
– au soleil invaincu de ses champs d’oraisons
les doigts écartés pour sentir la lumière, l’eau, le vent
les doigts écartés pour sentir le temps ;

d’un souffle, retenir l’âme,
et cueillir une à une
goutte de soleil par goutte de soleil
où dansent les fleurs ;

et la marche des armées
au services de ses noires poupées

geysir

Regina !
le plus beau séjour à chaque jour offert
ouverts dans le gonflement
azur intense des geysers
des flotteurs jaunes dans les eaux bleues
aux draperies diaprées de poisons
ventouses capiteuses comme les fleurs
palpitent dans le vortex pers d’ondoiement ;
et comparaît le serpent aux vives couleurs
des bulles violacées dans la clarté
vacillante des reflets
comme des écailles de poisson
sur les sels diapirs dans la plaie
flottent dans la mouvance
Nausicaa tendre
des fées de velours purpurines
descend sur l’ardoise
et pénètre la nuée