plages noires

Simaho, Skogar – mes plages préférées gisent au pied de volcans. Là, comme ailleurs, la promenade intertidale saoule de vent et de fracas jusqu’à chaque fibre du corps, tandis que la respiration et les battements du cœur épousent le rythme du ressac. Mais là comme nulle part, la mer se révèle nue ; si le sable de schiste en ternit la turquoise, il fond le plomb du miroir quand elle se fait lumière pure, souligne la dentelle mouvante des liserés d’écume, et lorsqu’au gré de l’air dérive le plumet blanc d’un duvet d’oiseau, on le prend également pour une bulle d’écume. Et dans ces sables d’ardoise, comme dans la chevelure brune d’une pâle aux yeux clairs, se ramassent parfois des galets de lave rouge que la mer a roulés – les fragments d’un cœur éperdu qu’un diamant brisa.

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Petit être

"je suis un être / entouré des forces magiques / de toutes choses / là où je marche / un phoque respire / un morse hurle / une perdrix des neiges jacasse / un lièvre se blottit / moi petit être / entouré des forces magiques / de toutes choses / un être minuscule / ne sachant rien faire / ridicule et bon à rien"

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