I.
Au point du jour, s’attardent
sous les tamariniers, d’odorantes ténèbres.
La brume en écharpe pâle sur les herbes déchirée,
s’élève de la rivière dans l’aube bleuâtre.
II.
Sous les tamariniers, l’homme mutilé se dresse.
La fièvre tombée, la rosée l’éveille.
Il fend les herbes hautes
s’abreuve au miroir des méandres.
III.
Dans la nuit mourante, l’éclat d’azur serpente entre les ajoncs.
Lisse et pâle au plus haut, le ciel est rosé au prés des collines noires.
De l’aube chaude, le souffle paisible s’éloigne –
sous les faux poivriers, d’une échappée vers la mer.