des silhouettes qui s’éloignent
le long des rails, le long des voies
entre les étoiles, des lueurs maladives
les chiens tirent sur leurs chaînes
la nuit bruisse et crisse de partout
une station-service explose
des plafonds goutte la noirceur
des sirènes au loin
et l’odeur d’une essence allume un feu
ton nom sur le papier, sur les écrans,
imprimé sur la rétine
comme au bout de mes doigt
le cœur s’accélère
mais la main se resserre
sur le néant infini
d’une drogue absente
dans la pharmacie
et la douleur lancine
absent au loin demeuré
n’est qu’un bleu inassouvi
une couleur déformée
qu’assombrit la nuit
– des silhouettes qui l’une de l’autre s’éloignent
le long des rails, le long des voies
réconcilie-moi avec mon rêve
– un sourire derrière l’éventail
que nos silhouettes ensemble s’éloignent
au loin des rails, au loin des voies